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A priori(s) – Maïlys Cantzler, serial entrepreneure

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Pionnière. Un qualificatif qui sied particulièrement à Maïlys Cantzler, qui fut l’une des premières à ouvrir une crèche privée en France, puis à penser l’habitat inclusif dans le domaine de l’économie sociale et solidaire (ESS) avec HOMNIA, le club des six. Portrait d’une entrepreneure qui réussit à concilier social et capital.

« (…) En 2013, l’entrepreneure fait le souhait de se consacrer à ses deux enfants, alors âgés de 6 et 1 ans, tout en ayant à cœur de développer un projet personnel. Pour sa sœur, devenue handicapée à la suite d’un accident de voiture, elle imagine le projet HOMNIA le Club des six, un lieu de vie pour personnes en situation de handicap, ​permettant de ​partager un espace, un quotidien et des services d’aide. Sa sœur nécessite une présence 24h/24, or elle bénéficie seulement de six heures de prise en charge quotidienne. L’idée – tellement novatrice que la législation ne l’autorisait pas encore – ouvre une troisième voie entre l’établissement spécialisé et la domiciliation chez des aidants, en partageant les heures propres à chaque habitant.

Inauguré en 2014, ce premier espace d’habitat inclusif est financé notamment par la vente de Crèche Attitude. Un succès. Les progrès réalisés par sa sœur et ses colocataires en termes de développement et d’épanouissement sont impressionnants. Le projet mérite d’essaimer ! Mais pour le développer, il faut investir et notamment dans la réalisation de chaque nouveau bâtiment. La chance frappe à nouveau, lors d’une rencontre avec Amundi, qui décide d’investir avec son fonds d’épargne solidaire Finance et Solidarité. Un fonds nouvellement créé ayant pour objectif de faire rimer social et capital. Depuis, le Groupe accompagne HOMNIA en réinvestissant chaque année dans la foncière qui porte les projets.

Avec HOMNIA, Maïlys Cantzler œuvre pour une société plus inclusive et répond aux évolutions souhaitées par la société française. Solidarité, développement de l’autonomie, mais aussi liberté et autodétermination, chaque colocataire est coopté par les autres habitants en fonction de son tempérament, ses projets de vie, ses envies d’activité…

Ces colocations répondent aussi à une problématique financière. Vivre en établissement a un coût deux fois plus élevé. En juin 2020, le rapport intitulé : « Demain je pourrai choisir d’habiter avec vous » de Denis Piveteau et Jacques Wolfrom estimait que d’ici la fin de la décennie, 100 000 personnes vieillissantes en perte d’autonomie et 50 000 personnes handicapées vivront en habitats inclusifs. C’est ainsi l’un des rares secteurs bénéficiant d’une augmentation conséquente de financements publics (x 70 depuis 2017). (…) »

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