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Bonneville : un nouveau mode d’habitat solidaire

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Le Messager – Stéphane Grosjean

Bonneville : un nouveau mode d’habitat solidaire pour les personnes porteuses d’un handicap

En 2014, Maïlys Cantzler lance le projet Homnia afin de permettre à l’une de ses sœurs handicapée de retrouver son indépendance grâce à une solution d’habitat inclusif. Sept ans plus tard, son idée a fait du chemin. Ce sont aujourd’hui neuf villas de ce type qui existent en France, neuf autres sont en cours de chantier. Et ce n’est pas tout, car la présidente annonce dix-neuf autres engagements avec des communes et trente autres projets en prospection.

Où est prévu le projet ?

Le projet Homnia de Bonneville a franchi une nouvelle étape, lundi 11 octobre, lors du conseil municipal, avec la cession foncière d’une parcelle de 1 345 m² à la société Cap’Solidarité présidée par Maïlys Cantzler. Ce tènement, situé boulevard Pierre-Mono, est aujourd’hui occupé par la Régie Gaz Électricité de Bonneville et appartient au domaine privé de la commune. Le prix de vente a été fixé à 175 000 euros. Rappelons qu’il s’agit d’une opération solidaire d’utilité sociale pour qui s’offusquerait du prix de vente.

 
 

Le projet prévoit la création de neuf logements, sur deux étages. Le rez-de-chaussée sera destiné à des personnes porteuses de handicap (non médicalisées), aux ressources modérées. Il comprend un logement pour la colocation de personnes porteuses de handicap mixte avec un conventionnement PLS et un logement tremplin d’autonomisation avec un conventionnement PLS. « Cela permet d’accueillir six colocataires permanents (appelé le Club des 6) et environ quinze personnes par an en chambre invités pour des séjours d’une à trois semaines », explique la présidente. L’étage accueillera sept logements autonomes qui permettront d’accueillir treize personnes. « Ici, les loyers sont de 20 à 30 % moins élevés que dans un établissement spécialisé. Il s’agit d’une véritable alternative. Les résidents vivent en autonomie et sont chez elles. L’entraide se fait à tous les niveaux. Nous leur permettons de combattre l’isolement et de retrouver une identité sociale au sein d’un groupe. Chaque colocataire peut choisir ses activités. Le travail économique est remplacé par un travail d’utilité sociale. » Un programme également pourvoyeur d’emplois qui permet de créer de six à huit emplois pérennes.

« En ce qui concerne les logements sociaux, la décision d’attribution des logements se fait conjointement avec le CCAS », informe Maïlys Cantzler. Le maire, Stéphane Valli, de conclure : « Ce projet est important pour nous. Il permet d’accueillir à Bonneville toutes les personnes qui souhaitent y vivre et quel que soit leur handicap. » Le compromis de vente ne pourra se faire qu’une fois la modification du Plan local d’urbanisme réalisé, en décembre prochain.

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